Jessie – Stephen King

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quatrième

Il ne fallait pas jouer à ce petit jeu, Jessie.
Vous voilà enchaînée sur votre lit,
le cadavre de Gerald à vos pieds,
condamnée à vous enfoncer dans la nuit,
la terreur et la folie.
Les femmes seules dans le noir
sont comme des portes ouvertes…
si elles appellent à l’aide, qui sait
quelles créatures horribles leur répondront ?

Aucun des précédents romans de King ne prépare au huis-clos terrifiant de Jessie, à cette lente exploration de nos phobies et de nos cauchemars les plus sombres. L’histoire de Jessie, sa dernière victime, montre à quel point il ne faut avoir peur que de soi-même.

extrait

Dans la journée, les gens sont presque toujours à l’abri des fantômes, des goules et des morts vivants, et la nuit aussi, s’ils sont en compagnie d’autres personnes, mais quand on est seul dans le noir, tout peut arriver. Seul dans le noir, on est une porte ouverte, Jessie, et si l’on hurle ou qu’on appelle à l’aide, qui sait quelles choses épouvantables peuvent répondre ? Qui sait ce que certaines personnes ont vu à l’heure de leur mort solitaire ? C’est si dur à croire que des gens sont peut-être morts de frayeur, quoi qu’en dise l’acte de décès ?

mon avis

Jessie, jeune femme mariée à Gérald, grand avocat, se retrouvent tous les deux dans leur maison au bord d’un lac. Gérald a un fantasme particulier, pour passer à l’acte, il a besoin de menotter sa femme au lit. Jessie par amour pour Gérald lui cède ses moindres caprices. Un jour, elle en a assez et lui demande de la libérer car elle ne veut plus jouer à ce petit jeu de soumise. C’est alors que le regard de son mari change, une lueur dans ses yeux dévoile un côté malsain voir dangereux, il veut la violer. C’est alors qu’un drame se produit, Jessie lui donne deux coups de pied bien visés pour se défendre et Gérald tombe du lit.

Est-il mort ? Comment faire pour se détacher de ce pétrin dans lequel elle s’est fourrée ? Comment boire de l’eau quand on est menotté à un lit ? Que faire face à un chien affamé et surtout est-ce l’ombre d’un homme qu’elle voit dans la chambre ou n’est-ce que le fruit de son imagination ? Pourquoi entend-elle toutes ces voix dans sa tête ? Devient-elle folle ?

Une chose est sûre, Jessie doit se libérer si elle ne veut pas mourir de manière lente et à l’agonie. Mais dans le noir, quelles horreurs peut-on découvrir ? Le pire pour Jessie c’est de devoir se souvenir. Elle doit se rappeler ce qui lui est arrivé lors de l’éclipse quand elle avait 11 ans. Elle doit se remémorer ce souvenir qu’elle a essayé d’effacer tant il lui rappel un moment horrible. Jessie est une femme forte qui a affronté de nombreux obstacles jusqu’à aujourd’hui. Celui dont elle va faire face dans cette petite maison sera le pire de tous ceux qu’elle aura affrontés. Pour survivre on est capable de tout, même du pire, et Jessie va en faire la douloureuse expérience.

J’ai beaucoup aimé le thème de l’histoire, Stephen King nous plonge dans un huis-clos avec un seul personnage-clé. On pourrait penser que l’on va s’ennuyer mais, pas du tout. Le rythme est donné dès le départ et on est plongé dans l’histoire aux côtés de la pauvre Jessie. J’ai cependant eu du mal à éprouver de l’empathie pour Jessie qui pourtant est une victime. Elle m’a un peu agacé par moments dans sa façon de penser et d’agir. J’aurais aussi aimé que l’histoire soit un peu plus effrayante qu’elle ne l’est à la base mais, c’est tout de même une bonne lecture que j’ai aimé découvrir.

ma note

3

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